La Jeanne de Delteil

d’après le roman de J.Delteil mise en scène C.Schiaretti interprétation Juliette Rizoud

Du mardi 10 décembre
au samedi 21 décembre 2013
Grand théâtre - Salle Jean Vilar
Durée : 1h30

Les dates réserver

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Billetterie

Les tarifs

  • 25 € plein tarif
  • 20 € retraités, groupes à partir de 8 personnes (aux mêmes spectacles et aux mêmes dates)
  • 14 € demandeurs d’emploi, détenteurs de la carte mobilité inclusion, accompagnateur PSH, personnes non imposables
  • 12 € moins de 30 ans, étudiants
  • 12 € professionnels de la culture
  • 8 € élèves des écoles de théâtre partenaires
  • 7 € bénéficiaires de minima sociaux (CMU, RSA, AAH)
  • 7 € le samedi soir pour les étudiants de moins de 30 ans

Détail des tarifs

À propos

Du mardi 10 au samedi 21 décembre 2013
Répertoire TNP

Delteil balaie d’un seul mouvement la question de la réelle existence de Jeanne d’Arc. Il nous emplit d’une certitude : elle vit. Elle est devant nous. La voilà , « la fille belle des victoires ». Le spectacle va se constituer sous nos yeux. Une actrice seule prend possession d’un plateau nu. La vraie nudité, pas celle de l’absence, du dépouillement, mais de l’abandon. Une femme entre dans un théâtre en repos. Seule la servante (ce tabernacle des plateaux de théâtre) est allumée. La scène ressemble à celle de tous les théâtres du monde. Sont posés là l’échelle pour les lumières, les élingues pour les cintres, le balai pour le plateau, les chariots pour transporter le matériel, bref, les outils naturels du théâtre. Confiante en la force du verbe, il suffira à l’actrice de parler pour que la chose existe. Pleine de foi en son art, l’artiste, folle de liberté, baptise à qui mieux mieux : tire une table, grimpe dessus, et voilà le beau cheval offert par Charles VII ! Alignant scrupuleusement des pieds de projecteurs, c’est toute l’armée vivante dont elle prend le commandement qui surgit ! Joie naïve. Cette générosité théâtrale parle à chacun. Elle entretient la force de l’illusion.

[nggallery id=20]© Christian Ganet

Biographie

Joseph Delteil Sa carrière littéraire commence en 1919 lorsqu’il publie son seul recueil de poésie, intitulé Le Cœur grec. Delteil participe activement à la révolution littéraire des années 20. Plus tard, dans La Deltheillerie, 1968, à la fois nostalgique et féroce, il racontera sa « montée » à Paris. Son premier grand succès survient dès 1922 avec Sur le Fleuve Amour. Son deuxième roman, Choléra, 1923, fait beaucoup parler de lui dans le Tout-Paris. Suivent Les Cinq Sens, 1924, puis Jeanne d’Arc, 1925, qui obtint le Prix Femina et inspira le cinéaste Dreyer. Delteil s’oriente vers une littérature de voyage avec son roman chinois, La Jonque de porcelaine, 1927. En 1930 a lieu la rencontre avec Caroline Dudley, cette Américaine qui avait créé la Revue Nègre à Paris et allait devenir sa femme. A la suite d’une pleurésie, il se voit alors contraint de réduire son activité. Lorsqu’il décide de se retirer dans une petite propriété de campagne non loin de Montpellier, Delteil revient vers ses origines modestes et rurales. Il se sent enfin dans son élément, préparant en secret sa « cuisine paléolithique ». Il se consacre à la vigne et à l’édition, deux activités qui semblent complémentaires tant la métaphore vinicole et culinaire s’accommode, chez lui, d’une production artisanale. Il consacre la dernière partie de sa vie à rassembler des morceaux choisis, ce que confirment les parutions d’Alphabet, 1973, et de Sacré Corps, 1976.

Christian Schiaretti dirige la Comédie de Reims de 1991 à 2002. Il est directeur du TNP depuis janvier 2002 où il a présenté Mère Courage et ses enfants et L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, Père, Mademoiselle Julie et Créanciers de August Strindberg, L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, 7 Farces et Comédies de Molière, Philoctète de Jean-Pierre Siméon, Siècle d’or : Don Quichotte, Don Juan, La Célestine ; Joseph d’Arimathie et Merlin l’enchanteur (avec Julie Brochen) du Graal Théâtre de Florence Delay et Jacques Roubaud, Mai, juin, juillet de Denis Guénoun, Une Saison au Congo de Aimé Césaire. Pour l’inauguration du nouveau Grand théâtre, il crée Ruy Blas de Victor Hugo, le 11 novembre 2011. Ses spectacles, Coriolan de William Shakespeare, 2006, et Par-dessus bord de Michel Vinaver, 2008, ont reçu de nombreux prix. Très attaché à un théâtre du répertoire, Christian Schiaretti reprend régulièrement ses créations avec les comédiens de la troupe. En savoir plus.

Distribution

Avec Juliette Rizoud comédienne de la troupe du TNP
Adaptation Jean-Pierre Jourdain
Œuvre scénique Camille Grandville
Scénographie Christian Schiaretti
Assistant à la scénographie Samuel Poncet
Costumes Thibaut Welchlin
Lumières Julia Grand
Coiffure, maquillage Claire Cohen

Le spectacle a été créé en 1995 à la Comédie de Reims avec Camille Grandville dans le rôle de Jeanne d’Arc

Production Théâtre National Populaire

Revue de presse

Le Figaro Lyon. Ici pas de décor proprement parler, pas de costume, pas de machinerie savante. Il n’y a rien, et pourtant il y a tout. Tout ce qui fait le théâtre. Un théâtre qui se fabrique sous nos yeux, usant pour ce faire de tous ses constituants mis à nu, et qui malgré cela, question d’intelligence, d’humour, de savoir-faire, réussit à nous faire croire à sa magie. Établissant même une complicité accrue avec le spectateur invité à entrer doublement dans le jeu. Magnifique et réjouissant spectacle que cette Jeanne de Delteil ! Avec en prime le splendide texte de Delteil, joyeusement iconoclaste, plein de beautés de style, riche d’un lyrisme fougueux, d’une sève ardente. Nelly Gabriel

Les Inrockuptibles. Cette Jeanne est peut-être machiniste, ou femme de ménage dans un théâtre. Un personnage du quotidien qui se refait l’histoire de son héroïne favorite tous les jours, tant et si bien, qu’elle finit par s’en approprier un bout. La chevauchée fantastique à travers le temps, elle se la refait tous les jours, en utilisant tout ce qu’elle a sous la main. Une table à laquelle elle rajoute une corde pour créer des harnais fait un parfait cheval, un bout de moquette devient l’allée centrale de la cathédrale de Reims et on y croit vraiment. La dimension fantastique prend le pas sur le réel pour donner de vrais frissons.Véronique Klein

Le Progrès. Christian Schiaretti retrouve l’essence même du théâtre, mais aussi sa fragilité. Sous le regard émerveillé des spectateurs, la comédienne réinvente la scène comme une enfant jouant à la poupée réinvente le monde des adultes. Elle joue tour à tour sur les registres de l’innocence, de la jubilation, de la hargne, de la roublardise et de l’humour, donnant corps à ce texte singulier que l’on déguste avec gourmandise et émotion. Antonio Mafra

Le Canard enchainé. Ce qui réjouit, c’est le galop frénétique, ronflant comme un tambour, que lui inflige la vorace comédienne, dans la mise en scène peu ordinaire de Christian Schiaretti. Ici pas de décor, pas d’accessoires : un plateau non pas nu, mais en ordre de marche. Le bébé Jeanne est un bidon de térébenthine, les balais font office d’oriflamme ou de cheval, les pieds des projecteurs sur le chariot forment l’armée en marche, une simple ampoule illumine la sainte, les échelons contre les murs grimpent à l’assaut des forteresses, et les élingues entassées forment le bûcher. On joue, comme un enfant pauvre, avec ce qu’on a. Tout se transfigure séance tenante en ce qu’on veut comme si c’était naturel. Bernard Thomas

Vidéo

Document

  Le dossier de presse (pdf / 268ko)

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