La Jeanne de Delteil
10 - 21 décembre 2013
d’après le roman de J.Delteil mise en scène C.Schiaretti interprétation Juliette Rizoud
Grand théâtre - Salle Jean Vilar
À propos
Répertoire TNP
Delteil balaie d’un seul mouvement la question de la réelle existence de Jeanne d’Arc. Il nous emplit d’une certitude : elle vit. Elle est devant nous. La voilà , « la fille belle des victoires ». Le spectacle va se constituer sous nos yeux. Une actrice seule prend possession d’un plateau nu. La vraie nudité, pas celle de l’absence, du dépouillement, mais de l’abandon. Une femme entre dans un théâtre en repos. Seule la servante (ce tabernacle des plateaux de théâtre) est allumée. La scène ressemble à celle de tous les théâtres du monde. Sont posés là l’échelle pour les lumières, les élingues pour les cintres, le balai pour le plateau, les chariots pour transporter le matériel, bref, les outils naturels du théâtre. Confiante en la force du verbe, il suffira à l’actrice de parler pour que la chose existe. Pleine de foi en son art, l’artiste, folle de liberté, baptise à qui mieux mieux : tire une table, grimpe dessus, et voilà le beau cheval offert par Charles VII ! Alignant scrupuleusement des pieds de projecteurs, c’est toute l’armée vivante dont elle prend le commandement qui surgit ! Joie naïve. Cette générosité théâtrale parle à chacun. Elle entretient la force de l’illusion.
© Christian Ganet
Biographie
Christian Schiaretti dirige la Comédie de Reims de 1991 à 2002. Il est directeur du TNP depuis janvier 2002 où il a présenté Mère Courage et ses enfants et L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, Père, Mademoiselle Julie et Créanciers de August Strindberg, L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, 7 Farces et Comédies de Molière, Philoctète de Jean-Pierre Siméon, Siècle d’or : Don Quichotte, Don Juan, La Célestine ; Joseph d’Arimathie et Merlin l’enchanteur (avec Julie Brochen) du Graal Théâtre de Florence Delay et Jacques Roubaud, Mai, juin, juillet de Denis Guénoun, Une Saison au Congo de Aimé Césaire. Pour l’inauguration du nouveau Grand théâtre, il crée Ruy Blas de Victor Hugo, le 11 novembre 2011. Ses spectacles, Coriolan de William Shakespeare, 2006, et Par-dessus bord de Michel Vinaver, 2008, ont reçu de nombreux prix. Très attaché à un théâtre du répertoire, Christian Schiaretti reprend régulièrement ses créations avec les comédiens de la troupe. En savoir plus.
Distribution
Adaptation Jean-Pierre Jourdain
Œuvre scénique Camille Grandville
Scénographie Christian Schiaretti
Assistant à la scénographie Samuel Poncet
Costumes Thibaut Welchlin
Lumières Julia Grand
Coiffure, maquillage Claire Cohen
Le spectacle a été créé en 1995 à la Comédie de Reims avec Camille Grandville dans le rôle de Jeanne d’Arc
Production Théâtre National Populaire
Revue de presse
Les Inrockuptibles. Cette Jeanne est peut-être machiniste, ou femme de ménage dans un théâtre. Un personnage du quotidien qui se refait l’histoire de son héroïne favorite tous les jours, tant et si bien, qu’elle finit par s’en approprier un bout. La chevauchée fantastique à travers le temps, elle se la refait tous les jours, en utilisant tout ce qu’elle a sous la main. Une table à laquelle elle rajoute une corde pour créer des harnais fait un parfait cheval, un bout de moquette devient l’allée centrale de la cathédrale de Reims et on y croit vraiment. La dimension fantastique prend le pas sur le réel pour donner de vrais frissons.Véronique Klein
Le Progrès. Christian Schiaretti retrouve l’essence même du théâtre, mais aussi sa fragilité. Sous le regard émerveillé des spectateurs, la comédienne réinvente la scène comme une enfant jouant à la poupée réinvente le monde des adultes. Elle joue tour à tour sur les registres de l’innocence, de la jubilation, de la hargne, de la roublardise et de l’humour, donnant corps à ce texte singulier que l’on déguste avec gourmandise et émotion. Antonio Mafra
Le Canard enchainé. Ce qui réjouit, c’est le galop frénétique, ronflant comme un tambour, que lui inflige la vorace comédienne, dans la mise en scène peu ordinaire de Christian Schiaretti. Ici pas de décor, pas d’accessoires : un plateau non pas nu, mais en ordre de marche. Le bébé Jeanne est un bidon de térébenthine, les balais font office d’oriflamme ou de cheval, les pieds des projecteurs sur le chariot forment l’armée en marche, une simple ampoule illumine la sainte, les échelons contre les murs grimpent à l’assaut des forteresses, et les élingues entassées forment le bûcher. On joue, comme un enfant pauvre, avec ce qu’on a. Tout se transfigure séance tenante en ce qu’on veut comme si c’était naturel. Bernard Thomas
Vidéo
Document
Le dossier de presse (pdf / 268ko)
Les dates
Mar 10 décembre 2013 20h00 Mer 11 décembre 2013 20h00 Jeu 12 décembre 2013 20h00 Ven 13 décembre 2013 20h00 Sam 14 décembre 2013 20h00 Mar 17 décembre 2013 20h00 Mer 18 décembre 2013 20h00 Jeu 19 décembre 2013 20h00 Ven 20 décembre 2013 20h00 Sam 21 décembre 2013 20h00

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