Festival Écrans mixtes

Projections-rencontres en présence de Jean-Hugues Anglade, Marion Stalens

Jeudi 7 mars
et vendredi 8 mars 2024
Petit théâtre • salle Jean-Bouise
Durée : 1h30

Les dates réserver

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Billetterie

Les tarifs

  • 12 € plein tarif
  • 8 € aboTNP et aboV, moins de 30 ans, demandeurs d’emploi, carte mobilité inclusion, accompagnateurs PSH, personnes non imposables, professionnels de la culture
  • 5 € aboDE et aboJ, élèves des écoles partenaires*, minima sociaux (CMU, RSA, AAH)

Détail des tarifs

À propos

Pour la seconde année consécutive, le TNP accueille une projection dans le cadre du Festival Écrans Mixtes, festival de cinéma queer de Lyon et de la métropole qui donnera sa quatorzième édition. Du cinéma au théâtre, ou l’occasion de rendre hommage à un metteur en scène et réalisateur prolifique disparu il y a dix ans : Patrice Chéreau.

Théâtre, cinéma, opéra : Patrice Chéreau a laissé une trace unique dans tout ce qu’il a entrepris. Homme de théâtre engagé, codirecteur du TNP aux côtés de Roger Planchon de 1972 à 1982, il a travaillé sur les plus grandes scènes européennes parmi lesquelles le Piccolo Teatro de Milan ou le Festspielhaus de Bayreuth. Nommé très jeune à la direction du théâtre de Sartrouville, il a également dirigé le Théâtre Amandiers-Nanterre où il a été à l’œuvre d’une école d’acteurs et d’actrices.

Deux soirées lui sont consacrées :

  • la projection de L’Homme blessé, réalisé en 1983, un film personnel coécrit avec Hervé Guibert et interprété par Jean-Hugues Anglade.
  • la projection du documentaire de Marion Stalens, Patrice Chéreau, irrésistiblement vivant, qui dresse un portrait riche, intime et sensible

Film L’Homme blessé

Jeudi 7 mars à 19h30

Durée : 1h50

réservation

Film de Patrice Chéreau et Hervé Guibert (1983)

avec Annick Alane, Jean-Hugues Anglade, Claude Berri, Roland Bertin, Roland Chalosse, Gérard Desarthe, Sophie Edmond, Hammou Graïa, Lisa Kreuzer, Vittorio Mezzogiorno, Armin Mueller-Stahl

suivi d’une rencontre avec Jean-Hugues Anglade

En 1982, dans une grande ville de province, un jeune homme, Henri, erre dans la chaleur de l’été. Il rencontre Bosmans, un homme d’âge mûr, et Jean, un junkie de l’amour qui le trouble et le plie à sa loi. Pris dans l’élan d’une ronde fiévreuse, le jeune homme pénètre dans un univers nocturne aux allures d’antichambre de l’Enfer. Il brûle d’aimer.

Réalisé alors que Patrice Chéreau codirigeait encore le TNP, le film a obtenu en 1984 le César du scénario original.

  • projection programmée en partenariat avec le Festival Écrans Mixtes festival-em.org
  • distribution StudioCanal

Documentaire Patrice Chéreau, Irrésistiblement vivant

Vendredi 8 mars à 19h30

Durée : 1h30

gratuit sur réservation

Documentaire réalisé par Marion Stalens (2023), produit par Arte – Arts &  spectacles et Kuiv Productions

Suivi d’une rencontre avec Marion Stalens et Michel Bataillon. Animée par Jean Bellorini.

Ce documentaire a reçu le Prix Laurier Culture à l’occasion de la 29ème édition des Lauriers de la Radio et de la Télévision.

Pour feuilleter l’album de la vie d’engagement et de création de Patrice Chéreau, Marion Stalens exhume de formidables archives dans lesquelles l’artiste hors norme qu’il fut se raconte, lui et son travail. Des proches, incontournables, témoignent de leur compagnonnage artistique : les comédiens Dominique Blanc, Pascal Greggory et Valeria Bruni Tedeschi, le scénographe décorateur Richard Peduzzi, le chorégraphe Thierry Thieû Niang et la scénariste Anne-Louise Trividic. Superbement agencées, toutes ces voix qui se répondent esquissent le portrait intime et sensible d’un homme dont l’itinéraire, les audaces et la lucidité furent pour beaucoup source d’inspiration, et dont les thématiques (l’exploration du désir, le corps), mais aussi les indignations demeurent profondément actuelles.

Biographie

Patrice Chéreau

Auteur de plusieurs chefs-d’œuvre du cinéma français et metteur en scène de spectacles qui ont laissé un vif souvenir à celles et ceux qui les ont vus, Patrice Chéreau s’est occupé de théâtre, d’opéra et de cinéma avec un succès égal. Ses carnets montrent comment il menait de front tous ces projets.
Né en 1944, il passe son enfance à Paris avec deux parents peintres qui lui transmettent le goût des arts. Il commence sa carrière dans le théâtre, en dirigeant le Théâtre de Sartrouville avant de faire faillite et de travailler au Piccolo Teatro de Milan. En Italie, il monte plusieurs pièces (Neruda, Lulu de Wedekind, Marivaux, Dorst) mais aussi L’Italienne à Alger de Rossini, au Festival de Spolète. Codirecteur du TNP de 1972 à 1981, avec Roger Planchon et Robert Gilbert, il aborde Marlowe, Marivaux, Bond, Lear, Wenzel ou Ibsen. Il met en scène des opéras : Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach à l’Opéra de Paris (1974) ; avec Pierre Boulez, la tétralogie de Richard Wagner Der Ring der Nibelungen au Festival de Bayreuth (1976 à 1980), à l’occasion du centenaire de la création de l’œuvre ; la version intégrale de Lulu de Berg à l’Opéra de Paris (1979). En 1982, il prend la direction du Théâtre des Amandiers à Nanterre avec Catherine Tasca. Il rencontre Bernard-Marie Koltès et créé la plupart de ses pièces. Il monte aussi Genet, Marivaux, Heiner Müller, Tchekhov et Shakespeare (Hamlet, au Festival d’Avignon1988). En 1983, L’Homme blessé le fait connaître des cinéphiles et remporte l’année suivante le César du meilleur scénario. Durant ces années, il monte également Lucio Silla de Mozart, puis Wozzeck au Théâtre du Châtelet et Don Giovanni au Festival de Salzbourg, deux opéras dirigés par Daniel Barenboim. Au cinéma, il réalise La Chair de l’orchidée (1975), avec Charlotte Rampling, Judith Therpauve (1978), avec Simone Signoret, Hôtel de France (1987). En 1994, La Reine Margot, avec Isabelle Adjani, remporte le prix du jury au Festival de Cannes, puis cinq césars. Par la suite, ses films se font plus personnels. Ceux qui m’aiment prendront le train reconduit le cinéaste à Cannes en 1998, et Intimacy remporte l’Ours d’Or au Festival de Berlin de 2001 ainsi que le prix Louis-Delluc. Avec Son frère (Ours d’Argent à Berlin), Patrice Chéreau se concentre sur une histoire plus intime, celle d’un homme qui se découvre incapable de supporter la peur que lui inflige sa maladie. Patrice Chéreau revient au théâtre en 2003 pour monter Phèdre de Racine avec Dominique Blanc. Son dixième film, Gabrielle, d’après une nouvelle de Joseph Conrad, avec Isabelle Huppert et Pascal Greggory, sort en 2005. La même année, Così fan tutte de Mozart marque son retour à l’opéra au Festival d’Aix-en-Provence, puis à l’Opéra de Paris ainsi qu’au Theater an der Wien. En 2007 et 2009, Patrice Chéreau continue de travailler à l’opéra : De la Maison des Morts de Janácek, mise en scène en collaboration avec Thierry Thieû Niang, opéra pour lequel il retrouve Pierre Boulez et Tristan et Isolde de Richard Wagner à la Scala. Il collabore à nouveau avec Thierry Thieû Niang et monte en 2009 La Douleur de Marguerite Duras, avec Dominique Blanc. Son dernier film, Persécution, avec Romain Duris et Charlotte Gainsbourg, sort en 2009. En 2010, Patrice Chéreau est invité par le musée du Louvre et conçoit le cycle Les visages et les corps mêlant théâtre, danse, cinéma et opéra. En 2013, il met en scène Elektra de Strauss pour le Festival lyrique d’Aix-en-Provence. Il est décédé d’un cancer en 2013.

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