Saison 23-24

basé sur le roman La Plâtrière
de
Thomas Bernhard
mise en scène Séverine Chavrier

Du samedi 7 octobre
au vendredi 13 octobre 2023
Grand théâtre • salle Roger-Planchon
Durée : 4h05 (deux entractes compris)

du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h, relâche le lundi

Les dates réserver

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Billetterie

Les tarifs

  • 25 € plein tarif
  • 20 € retraités, groupes à partir de 8 personnes (aux mêmes spectacles et aux mêmes dates)
  • 14 € demandeurs d’emploi, détenteurs de la carte mobilité inclusion, accompagnateur PSH, personnes non imposables
  • 12 € moins de 30 ans, étudiants
  • 12 € professionnels de la culture
  • 8 € élèves des écoles de théâtre partenaires
  • 7 € bénéficiaires de minima sociaux (CMU, RSA, AAH)
  • 7 € le samedi soir pour les étudiants de moins de 30 ans

Détail des tarifs

À propos

Paru en 1970, La Plâtrière est l’un des premiers romans de l’écrivain autrichien Thomas Bernhard. Il s’ouvre par le récit d’un meurtre : aux abords d’une ancienne usine à chaux, la nuit de Noël, une femme a été retrouvée dans son fauteuil roulant, tuée d’un coup de fusil en pleine tête. Quelque temps plus tard, on découvre dans une fosse à purin son mari, à moitié mort et fou, une carabine à la main. Retraçant méticuleusement la succession des événements qui ont conduit au crime, le récit s’engouffre dans l’enfer conjugal.
Le couple a échoué cinq ans plus tôt à La Plâtrière, une bâtisse perdue au milieu des Alpes autrichiennes. Lui, Konrad, autodidacte obsessionnel, travaille à sa grande œuvre, un Essai sur l’ouïe. Mais sa quête d’idéal est en permanence entravée par la réalité la plus triviale, si bien qu’il ne couche jamais le moindre mot sur le papier. Elle, sa femme, était déjà malade lorsqu’il l’a épousée ; c’est grâce à son argent qu’ils ont pu vivre. Chacun est ainsi devenu le tyran de l’autre. L’enquête policière se meut en cauchemar métaphysique. La folie se répand, inquiétante, hallucinée, corrosive… Que reste-t-il d’une vie, si ce ne sont des babioles déjà ensevelies par la neige blafarde ?
Séverine Chavrier, directrice de la Comédie de Genève à partir de juillet 2023, dialogue de nouveau avec Thomas Bernhard. Cultivant son goût d’un art total, elle imagine ici une scénographie diffractée, augmentée d’écrans, peuplée d’oiseaux et d’humanoïdes. Tout en prenant des libertés, elle reste fidèle à l’esprit bernhardien : féroce, drôle, désespéré. Les acteurs tiennent de bout en bout la partition, soutenus par les improvisations d’un percussionniste. Les spectres sonores envahissent les lieux : depuis le sous-sol jusqu’aux tréfonds de la vallée, tout ici est son – jusqu’au silence.

Biographies

Thomas Bernhard

Né en 1931 aux Pays-Bas, il passe une grande partie de son enfance à Salzbourg. Il suit des cours de violon, de chant et de musicologie. Il étudie à l’Académie de musique et d’art dramatique de Vienne ainsi qu’au Mozarteum de Salzbourg. Son premier grand roman, Gel, le fait connaître au-delà des frontières. En 1968, à l’occasion de la remise d’un prix littéraire, Thomas Bernhard provoque les institutions avec un discours attaquant l’État autrichien, sa culture et ses habitants. En 1970, Une Fête pour Boris remporte un grand succès en Allemagne. Il obtient le prix Georg Büchner, la plus importante distinction littéraire d’Allemagne fédérale. Il entame alors un cycle de cinq œuvres autobiographiques : L’Origine, La Cave, Le Souffle, Le Froid et Un enfant. Le Faiseur de théâtre causera un grand scandale en Autriche. Thomas Bernhard meurt en 1989.

Séverine Chavrier

Musicienne et metteuse en scène, Séverine Chavrier, qui a dirigé le centre dramatique national d’Orléans durant six ans, prend en juillet 2023 la direction de la Comédie de Genève. Après une hypokhâgne, elle obtient une médaille d’or et un diplôme du Conservatoire de Genève en piano, ainsi qu’un premier prix d’analyse musicale. Elle se forme au jeu d’acteur, rejoint les cours de Michel Fau et François Merle puis participe à différents stages où elle continue de se former auprès d’artistes comme Félix Prader, Christophe Rauck, Darek Blinski, Rodrigo Garcia. En tant que comédienne et musicienne, elle multiplie les collaborations tout en dirigeant sa propre compagnie, La Sérénade interrompue. Elle rencontre Jean-Louis Martinelli pour qui elle crée et interprète la musique de plusieurs spectacles au Théâtre Nanterre-Amandiers (Schweyk de Bertolt Brecht, Kliniken de Lars Norén et Les Fiancés de Loches de Georges Feydeau). En 2009, elle monte Épousailles et représailles, d’après Hanokh Levin, au théâtre Nanterre-Amandiers. En 2011, en tant qu’artiste associée au Centquatre à Paris, elle crée, dans le cadre du Festival Temps d’images d’Arte, Série B – Ballard J. G. inspirée de James Graham Ballard, puis, au Festival d’Avignon 2012, Plage ultime. Depuis 2013, elle intervient régulièrement à l’École supérieure des Arts du cirque de Châlons-en-Champagne. Entre 2014 et 2016, elle est invitée à créer deux pièces au Théâtre Vidy-Lausanne, Les Palmiers sauvages, d’après le roman de William Faulkner, et Nous sommes repus mais pas repentis, d’après Déjeuner chez Wittgenstein de Thomas Bernhard. En 2020, à l’invitation de Carmen Romero et du Festival Santiago a Mil, elle met en scène une version en espagnol des Palmiers sauvages, Las Palmeras Salvajes. Elle travaille actuellement à une création autour de l’adolescence et de la musique, Aria da capo. La musique continue d’occuper une place importante dans sa vie d’artiste. À son arrivée à la direction du CDNO, elle invente un rendez-vous annuel, les Voyages divers, composé de soirées d’improvisation au cours desquelles elle réunit, autour de son piano préparé, une pléiade d’artistes venus de tous univers artistiques confondus (Rébecca Chaillon, Jean-Pierre Drouet, David Geselson, Maud Le Pladec, Dorothée Munyaneza, Laurent Papot…).

Distribution

avec Aurélia Arto, Adèle Joulin, Laurent Papot, Marijke Pinoy
musicien Florian Satche

scénographie Louise Sari
lumière Germain Fourvel
son Simon d’Anselme de Puisaye et Séverine Chavrier
musique Florian Satche
vidéo Quentin Vigier
costumes Andrea Matweber
éducation des oiseaux Tristan Plot
construction du décor Olivier Berthel et Julien Fleureau
intervention IRCAM Augustin Muller
conception de la forêt Hervé Mayon – La Licorne Verte
accessoires Louise Sari et Rodolphe Noret

remerciements Rachel de Dardel, Ferdinand Flame, Antoine Girard, Augustin Muller, Amandine Riffaud, Marion Stenton

  • Le roman La Plâtrière de Thomas Bernhard, traduit de l’allemand par Louise Servicen, est paru aux éditions Gallimard.
  • production Centre dramatique national d’Orléans / Centre-Val de Loire
  • coproduction Théâtre de Liège ; Taxshelter du Gouvernement fédéral de Belgique ; Théâtre National de Strasbourg ; ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie ; Tandem – scène nationale Arras-Douai ; Teatre Nacional de Catalunya, Barcelone
  • avec l’aide exceptionnelle de la Région Centre-Val de Loire
  • en partenariats avec l’Odéon-Théâtre de l’Europe, Paris, le Jeune Théâtre National, Paris, l’ENSATT et l’Ircam
  • avec la participation du DICRéAM

La presse en parle

« Une multitude de perspectives vient nourrir cette réinvention de La Platrière. A la croisée du théâtre, des arts musicaux et sonores, des arts plastiques et de la vidéo, Séverine Chavrier crée une imposante symphonie théâtrale. Et s’affirme comme une véritable écrivaine de la scène. » Manuel Plolat Soleymat, La Terrasse

 

« Le maître de l’exagération (Thomas Bernhard) y déploie quelques-unes de ses obsessions majeures, avec l’humour dévastateur qu’on lui connaît. Obsessions que Séverine Chavrier fait résonner dans un espace hanté de spectres sonores. » Fabienne Darge, Le Monde

 

« Séverine Chavrier rend compte du jeu malsain qui se trame entre des individus qui ne s’aiment plus, mais restent ensemble. […] C’est une névrose de couple, atrocement banale au fond, mais poussée à l’extrême. On rigole un peu, parfois, heureusement ; l’écriture de Bernhard tire vers le grotesque. Et l’on sort de là, après 3 h 45 de spectacle, ébloui par tant de radicalité et de finesse. » Igos Hansen-Love, Les Inrocks.com

 

« C’est bien sa lecture intime de Thomas Bernhard qu’elle nous livre ici et dont elle fait surgir avec virtuosité quelques-unes des lignes de forces, intellectuelles et sensorielles. Comme le roman, le spectacle est dense, puissant, effrayant, drôle souvent, et très beau toujours. » Delphine Urban, Diacritik.com

Documentation

Vidéo

Rendez-vous

  • Rencontre avec l’équipe artistique après le spectacle
    → dimanche 8 octobre

 

  • Fast and Curious : Thomas Bernhard, propos sur l’art
    Poursuivez au musée l’expérience Thomas Bernhard proposée par le TNP, avec des lectures de textes décapants sur l’art du maître autrichien.
    Musée des Beaux-Arts de Lyon
    → mercredi 11 octobre à 12h30, 30 min

 

  • Les jeudis du TNP
    prélude
    → jeudi 12 octobre à 18 h
    plus d’infos
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