La Leçon

de Eugène Ionesco mise en scène Christian Schiaretti

Du mardi 3 juin
au samedi 14 juin 2014
Grand théâtre - Salle Roger Planchon
Durée : 1h15

Les dates réserver

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Billetterie

Les tarifs

  • 25 € plein tarif
  • 20 € retraités, groupes à partir de 8 personnes (aux mêmes spectacles et aux mêmes dates)
  • 14 € demandeurs d’emploi, détenteurs de la carte mobilité inclusion, accompagnateur PSH, personnes non imposables
  • 12 € moins de 30 ans, étudiants
  • 12 € professionnels de la culture
  • 8 € élèves des écoles de théâtre partenaires
  • 7 € bénéficiaires de minima sociaux (CMU, RSA, AAH)
  • 7 € le samedi soir pour les étudiants de moins de 30 ans

Détail des tarifs

À propos

Du mardi 3 au samedi 14 juin 2014
Création

Cette leçon se donne à trois : un professeur d’allure classique, une élève docile, une bonne rigoureuse et austère. Rendez-vous est pris, chez le professeur, pour préparer « mademoiselle » au « doctorat total ». La progression du savoir sera méthodique : géographie, arithmétique, linguistique et philologie. Au tout départ, les échanges respectent le stricte cadre des codes sociaux induits par ce type de relation. Bien sûr, il y a la timidité du professeur, la naïveté de l’élève et les interventions intempestives et inquiétantes de la bonne qui « interpellent » le spectateur, mais c’est par le langage que tout va basculer. S’affoler. Le professeur s’empare peu à peu de la parole et la leçon prend un tour magistral et sadique. Son objet se fait de plus en plus improbable. Les mots s’animent alors en séries obsédantes, se répètent jusqu’au mot de la fin, qui apparaît alors comme l’instrument d’un crime imaginaire perpétré sur scène : « Dites : couteau… cou… teau… couteau… cou… teau… » Dans ce drame comique, le langage est comme un terrain miné qui, sous ses apparences de convention et d’échange, devient l’arme abstraite d’un asservissement. Si la leçon ne nous enseigne rien, elle fait plus essentiel : elle nous met en éveil.

« C’est ce coup de dynamite rigolard dans les conventions quiètes, quelles qu’elles soient, qui a assuré la portée universelle et le triomphe mondial du théâtre de Ionesco. Dès que la machine sociale ou sémantique laissait voir sa déglingue, on a dit, on répète encore, “c’est du Ionesco”, comme on disait naguère : c’est “ubuesque” ou “kafkaïen”. » Bertrand Poirot-Delpech

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Ces représentations ont lieu en salle Roger-Planchon au Grand théâtre du TNP. 
Le placement en salle sera non numéroté.

Biographies

Eugène Ionesco (1912-1994) est un écrivain d ’expression française, né de père roumain et de mère française. Il se fait connaître en 1950 lors de la représentation de La Cantatrice chauve. Cette pièce consterne le public et la critique mais ne passera pas inaperçue auprès de Breton et Queneau. L’auteur veut créer un théâtre d’avant-garde qui accueille la contradiction : avec son antithéâtre, ses « drames comiques » et ses « farces tragiques », Ionesco bouleverse le paysage littéraire et son œuvre prolifique n’exclut aucun genre. Parmi ses ouvrages les plus célèbres, citons La Leçon (1950), Les Chaises (1952), Rhinocéros (1959), Le Roi se meurt (1962), Notes et contre-notes (1962), La Soif et la Faim (1964), ou encore Macbeth (1972). Eugène Ionesco a été le premier auteur à être publié de son vivant à la Pléiade.

Christian Schiaretti dirige la Comédie de Reims de 1991 à 2002. Il est directeur du TNP depuis janvier 2002 où il a présenté Mère Courage et ses enfants et L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, Père, Mademoiselle Julie et Créanciers de August Strindberg, L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, 7 Farces et Comédies de Molière, Philoctète de Jean-Pierre Siméon, Siècle d’or : Don Quichotte, Don Juan, La Célestine ; Joseph d’Arimathie et Merlin l’enchanteur (avec Julie Brochen) du Graal Théâtre de Florence Delay et Jacques Roubaud, Mai, juin, juillet de Denis Guénoun, Une Saison au Congo de Aimé Césaire. Pour l’inauguration du nouveau Grand théâtre, il crée Ruy Blas de Victor Hugo, le 11 novembre 2011. Ses spectacles, Coriolan de William Shakespeare, 2006, et Par-dessus bord de Michel Vinaver, 2008, ont reçu de nombreux prix. Très attaché à un théâtre du répertoire, Christian Schiaretti reprend régulièrement ses créations avec les comédiens de la troupe. En savoir plus.

Distribution

Avec Jeanne Brouaye, Yves Bressiant, René Loyon / Robin Renucci (en alternance)
Scénographie et accessoires Samuel Poncet
Costumes Thibaut Welchlin
Lumières Julia Grand

Assistante à la mise en scène Joséphine Chaffin

Production  Les Tréteaux de France, coproduction Théâtre National Populaire

En savoir plus sur Les Tréteaux de France

Vidéo

Documents

Le dossier de presse (pdf / 336ko)

Le dossier pédagogique (pdf / 2,25mo)

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