Répertoire TNP
Illustration spectacle Jeu des Ombres

Illustration spectacle Jeu des Ombres

de Valère Novarina mise en scène Jean Bellorini

Du jeudi 13 janvier
au dimanche 30 janvier 2022
Grand théâtre • salle Roger-Planchon
Durée : 2h15

Les dates réserver

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Billetterie

Les tarifs

  • 25 € plein tarif
  • 20 € retraités, groupes à partir de 8 personnes (aux mêmes spectacles et aux mêmes dates)
  • 14 € demandeurs d’emploi, détenteurs de la carte mobilité inclusion, accompagnateur PSH, personnes non imposables
  • 12 € moins de 30 ans, étudiants
  • 12 € professionnels de la culture
  • 8 € élèves des écoles de théâtre partenaires
  • 7 € bénéficiaires de minima sociaux (CMU, RSA, AAH)
  • 7 € le samedi soir pour les étudiants de moins de 30 ans

Détail des tarifs

À propos

Orphée, c’est l’homme qui réenchante le monde, le transforme, l’émeut et le déplace. Par son chant et sa lyre, il attendrit les bêtes féroces, fait danser les arbres et pleurer les rochers, détourne le cours des fleuves. Il est l’artiste qui déchire le voile des conventions, des dogmes, celui qui pousse à questionner, à remettre en cause, à croire et ne plus croire. Un doute qui le conduit à commettre l’irréparable…

Poète amoureux des nuances infinies du Verbe, Valère Novarina retraverse ce mythe, à la demande de Jean Bellorini. Il imagine une communauté d’âmes en peine errant dans les Enfers, se souvenant de ce qu’a été la vie. Ces voix de damnés, insolentes et facétieuses, viennent réanimer l’espace vide. Entre l’inspiration de la prière et la véhémence du poème, son écriture est pleine de fantômes.

Les comédiens, musiciens et chanteurs réunis sur le plateau s’emparent de cette partition secrète. Morceaux d’humanité échoués, éclats de vie qui transpercent le vide, tous sont Orphée. Le monde brûle, l’univers se dérègle, les instruments sont fracassés, et pourtant le petit orchestre est là. Partout la vie réapparaît, le jeu renaît, la musique résonne. Avec joie et fureur. Leur parole est un chant, un sang qui circule. Elle est capable d’éveiller les sens, comme la musique. Plusieurs ritournelles ou chants de l’opéra de Claudio Monteverdi ont été transposés par Sébastien Trouvé pour la troupe, échos du récit d’amour d’Orphée et Eurydice.

Jean Bellorini a réuni ses collaborateurs artistiques proches autour de sa première création au TNP. Les comédiens et comédiennes ont tous été rencontrés au fil de ses aventures théâtrales. Thierry Thieû Niang orchestre la rencontre des corps, indispensable pour rendre compte de la dimension organique de l’écriture de Valère Novarina. Macha Makeïeff a imaginé des costumes chargés de vies antérieures, qui donnent du faste à ces personnages de l’ombre. Gageons que ce spectacle, qui célèbre l’art comme trait d’union entre la vie et la mort, réchauffera nos cœurs.

Biographies

Valère Novarina

Après avoir passé son enfance et son adolescence au bord du lac Léman et dans la montagne, Valère Novarina étudie à Paris la littérature et la philosophie. Il rencontre Roger Blin, Marcel Maréchal, Jean-Noël Vuarnet, Jean Dubuffet, veut devenir acteur mais y renonce rapidement. Il écrit tous les jours depuis l’âge de huit ans. Une activité graphique puis picturale se développe peu à peu en marge de ses travaux d’écriture : dessins des personnages, puis peintures des décors lorsqu’il commence, à partir de 1986, à mettre en scène certains de ses livres. En 2006, il entre au répertoire de la Comédie-Française avec L’Espace furieux. Dans sa bibliographie, on distingue les œuvres directement théâtrales, les romans sur-dialogués, monologues à plusieurs voix ou poésies en actes, et enfin les œuvres dites théoriques, qui explorent le corps de l’acteur où l’espace et la parole se croisent. Insaisissable et agissant, le langage est une matière dans l’œuvre de ce poète sans mesure. Ses livres sont publiés, pour la plupart, aux éditions P.O.L. Au TNP, Valère Novarina a présenté Le Monologue d’Adramélech en 1986, L’Origine rouge en 2000, La Scène en 2004, Le Vrai sang en 2011, L’Atelier volant en 2012, Le Vivier des noms en 2016 et L’Animal imaginaire en 2019.

Jean Bellorini

Metteur en scène attaché aux grands textes dramatiques et littéraires, il mêle étroitement dans ses spectacles théâtre et musique et y insuffle un esprit de troupe généreux. Il défend un théâtre populaire et poétique. Tempête sous un crâne d’après Les Misérables de Victor Hugo, Paroles gelées d’après Rabelais, La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht, Liliom de Ferenc Molnár ou encore Karamazov d’après le roman de Fédor Dostoïevski créé pour le Festival d’Avignon en 2016 en sont quelques exemples. Paroles gelées et La Bonne Âme du Se-Tchouan sont récompensés en 2014 par les Molières de la mise en scène et du meilleur spectacle du théâtre public. Nommé en 2014 à la direction du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, il y invente la Troupe éphémère, composée d’adolescents de Saint-Denis avec qui il monte chaque année un spectacle. Il développe son travail pour l’opéra et à l’étranger, et collabore notamment avec la troupe du Berliner Ensemble, avec l’Opéra de Lille ou avec la troupe du Théâtre Alexandrinski de Saint-Pétersbourg. Récemment, il crée Un instant, d’après Marcel Proust et Onéguine, d’après Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine. Depuis le 1er janvier 2020, Jean Bellorini est directeur du Théâtre National Populaire.
En octobre 2020, il présente Le Jeu des Ombres de Valère Novarina lors de la Semaine d’art en Avignon.

Distribution

de Valère Novarina
mise en scène Jean Bellorini

avec François Deblock, Mathieu Delmonté, Karyll Elgrichi, Anke Engelsmann, Aliénor Feix en alternance avec Isabelle Savigny, Jacques Hadjaje, Clara Mayer, Laurence Mayor, Liza Alegria Ndikita, Marc Plas, Ulrich Verdoni
euphonium Anthony Caillet
piano Clément Griffault en alternance avec Joachim Expert
violoncelle Barbara Le Liepvre en alternance avec Clotilde Lacroix
percussions Benoit Prisset

collaboration artistique Thierry Thieû Niang
scénographie Jean Bellorini et Véronique Chazal
lumière Jean Bellorini 
vidéo Léo Rossi-Roth
costumes Macha Makeïeff
assistée de Claudine Crauland
accompagnée de Nelly Geyres
coiffure et maquillage Cécile Kretschmar
construction du décor, réalisation des costumes les ateliers du TNP

assistanat à la mise en scène Mélodie-Amy Wallet
musique extraits de L’Orfeo de Claudio Monteverdi
et compositions originales de Sébastien Trouvé, Jérémie Poirier-Quinot, Jean Bellorini et Clément Griffault
direction musicale Sébastien Trouvé
en collaboration avec Jérémie Poirier-Quinot

production Théâtre National Populaire / La Criée – Théâtre national de Marseille
coproduction ExtraPôle Provence-Alpes-Côte d’Azur* / Festival d’Avignon / Théâtre de Carouge / Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence / Théâtre de la Cité – CDN Toulouse Occitanie / Les Gémeaux – scène nationale de Sceaux / MC2: Grenoble / Théâtre Gérard Philipe – centre dramatique national de Saint-Denis / Le Quai – CDN Angers Pays de la Loire / scène nationale du Sud-Aquitain, Bayonne / anthéa-Antipolis Théâtre d’Antibes / scène nationale Châteauvallon-Liberté, Toulon

* Plateforme de production soutenue par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur rassemblant le Festival d’Avignon, le Festival de Marseille, le Théâtre national de Nice, La Criée – Théâtre National de Marseille, Les Théâtres, anthéa-Antipolis Théâtre d’Antibes, scène nationale Châteauvallon-Liberté et la Friche la Belle de Mai

Le Jeu des Ombres est paru aux Éditions P.O.L.

Voir les dates de tournée

La presse en parle

« On se laisse captiver, sans se poser trop de questions, par la grâce de la poésie scénique, de l’atmosphère qui se crée sur le plateau.(…) Les comédiens, ici, sont merveilleux, ils arrivent à rendre extraordinairement vivante et concrète cette langue de Valère Novarina. » Le Monde, Fabienne Darge Lire l’article

« La langue ogre du poète, conjuguée à L’Orfeo, de Monteverdi (1607), chanté et joué sur scène, aux fantaisies circassiennes, aux installations plastiques, aux contes et à la tragédie. L’art de Bellorini, nouveau patron du Théâtre national populaire de Villeurbanne est impur, hybride, païen, c’est ce qui fait souvent sa grâce, son ouverture au monde, sa familiarité. » Télérama

« Le metteur en scène Jean Bellorini adosse cette réécriture du mythe baroque de Claudio Monteverdi. Sur scène, neuf acteurs et « actoresses » partagent le plateau avec sept musiciens et deux chanteurs, dont la mezzo-soprano Aliénor Feix. Comme toujours chez Novarina, la langue est une tempête. On passe ainsi du récital baroque le plus formel au numéro de cabaret, grâce entre autres à la grande Anke Engelsmann. Entre les actes, illuminés, de carcasses de pianos, à pieds branlants et queues coupées. Chaque tableau est un ravissement. » Le Figaro Lire l’article

« C’est une fresque théâtrale portée par un souffle puissant. Qui nous immerge, pendant presque deux heures et demie, au cœur d’un imaginaire poétique singulier, chargé de visions inoubliables, comme celle, pour n’en citer qu’une, où le plateau est soudain séparé par une ligne de feu. » Le Progrès Lire l’article

« C’est on ne peut plus émouvant, et la langue obsessionnelle de Novarina, pétrie de traits de génie et d’un appétit gargantuesque pour les listes et énumérations, y trouve un nouveau débouché sur scène dans cette quinzaine de corps chantant et jouant, designés comme des personnages de manga par les costumes graphiques de Macha Makeïeff. » Exitmag
Lire l’article

« L’auteur Valère Novarina a tissé une histoire à plusieurs niveaux portée par un texte fou et fort, malin, riche, un texte qui part dans des directions extravagantes et qui néanmoins trace une ligne que le public suit aisément. » Vaucluse matin

« Résultat d’un immense puzzle où tout, de la musique aux lumières, des costumes au jeu, du décor aux mots, s’imbrique parfaitement, Le Jeu des Ombres fait montre d’une remarquable fluidité, tel un navire qui voguerait, sans jamais chavirer, sur les flux et les reflux provoqués par la marée langagière. » Sceneweb Lire l’article

« Jean Bellorini, metteur en scène on ne peut plus juste dans l’approche du poétique et du tragicomique, héritier de Mnouchkine comme de Peter Brook, d’un théâtre du texte et de l’imaginaire, puise dans le baroque. » Transfuge

« Jean Bellorini fait valser les tableaux, tous d’une beauté époustouflante, danses, comédie, tragédie et stand-up en maelstrom puissant, troublant. Tragique, superbe, il signe un show hypnotique tout en nuance et finesse. » L’Œil d’Olivier Lire l’article

Vidéos

 

 

 

Rendez-vous

•Prélude
« L’infinie musique des mots » par Sidonie Fauquenoi, documentaliste au TNP et Guillaume Gladieux, comédien. Une présentation du spectacle en quelques clefs de lecture (40 min).
jeudi 20 janvier à 18h30
Plus d’infos

•Rencontre après spectacle
À l’issue de la représentation, nous vous invitons à un bord de scène avec l’équipe artistique.
jeudi 20 janvier
Plus d’infos

•Présentation de l’ENSATT
Les élèves comédiens de la promotion 82 de l’ENSATT présenteront leur travail autour des textes de Valère Novarina samedi 22 janvier à 14h30.
Plus d’infos

•Théâtromôme
Pendant que les adultes vont au spectacle, les enfants participent à un atelier (accueil à partir de 15h15).
« De l’ombre à la lumière ! « , un atelier ludique autour du théâtre d’ombres.
dimanche 23 janvier à 15h30
Plus d’infos

• Résonance à l’ENS de Lyon – Théâtre Kantor
« La poésie, quête insatiable de l’immortalité ? »
Lundi 24 janvier à 12h30
Plus d’infos

•Audiodescriptions
Retranscrites en direct par Audrey Laforce, audiodescriptrice.
jeudi 27 et dimanche 30 janvier
Plus d’infos

 

•Chez nos voisins : Exposition à URDLA
Valère Novarina, L’inquiétude rythmique

du 13 janvier au 12 mars 2022
Une exposition de Valère Novarina qui réunit peintures de grands formats, dessins et lithographies de l’artiste imprimées et éditées par URDLA. Plus d’infos

Documentation

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