Spectacle

Les Trois Sœurs

un spectacle de Simon Stone / d'après Anton Tchekhov

Du lundi 8 janvier
au mercredi 17 janvier 2018
Grand théâtre, salle Roger-Planchon
Durée : 2h35, un entracte compris

Les dates réserver

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Billetterie

Les tarifs

  • 25 € plein tarif
  • 20 € retraités, groupes à partir de 8 personnes (aux mêmes spectacles et aux mêmes dates)
  • 14 € demandeurs d’emploi, détenteurs de la carte mobilité inclusion, accompagnateur PSH, personnes non imposables
  • 12 € moins de 30 ans, étudiants
  • 12 € professionnels de la culture
  • 8 € élèves des écoles de théâtre partenaires
  • 7 € bénéficiaires de minima sociaux (CMU, RSA, AAH)
  • 7 € le samedi soir pour les étudiants de moins de 30 ans

Détail des tarifs

À propos

Trois sœurs. Trois destins entrelacés. Peu à peu, les ressemblances s’estompent, les différences s’accusent, à mesure que les rêves de la jeunesse se dissipent dans la médiocrité ambiante. L’air de famille, chez Simon Stone, a tout d’un air du temps. Le metteur en scène est plus fidèle à Tchekhov qu’il n’y paraît : puisque le Russe dit situer sa pièce dans le temps présent, c’est là que l’Australien la donne à voir. Notre présent. L’œuvre de Tchekhov est ici comme une sœur aînée, celle de Stone est sa cadette. L’une est plus sévère, l’autre narquoise, voire insolente; l’une dose ses silences, l’autre ne s’offre plus ce luxe ; l’une mesure encore ses mots, l’autre ne mâche plus les siens. L’une est toujours restée chez elle, dans sa Russie « éternelle » ; l’autre a déjà beaucoup voyagé. Vodka chez l’une, drogues chez l’autre, ce qui n’interdit pas l’alcool. Il est beaucoup question d’amour chez la première, de sexe chez la seconde, et de frustration chez les deux. Décidément, irrémédiablement, nous sommes bien au XXIe siècle. Cette langue électrique, efficace, drôlement désespérée, est celle de notre modernité. Sous les éclairs aveuglants de l’actualité, quelque chose du monde n’a peut-être pas tant changé depuis 1900.

[nggallery id=293] © Thierry Depagne

Biographies

Anton Tchekhov

Anton Tchekhov est né en 1860 à Taganrog en Russie. Son immense œuvre littéraire, qu’il accumule en quelques années de vie, est extraordinairement variée, profonde, drôle, poignante. Tout en exerçant sa profession de médecin, il débute en écrivant des nouvelles : Le Chant du cygne, Tragique malgré lui, Le Jubilé… Sa première pièce, Platonov, date de 1880. Viennent ensuite Ivanov, des pièces courtes comiques : L’Ours, La Demande en mariage, La Noce, Les Méfaits du tabac. Après le succès de La Mouette en 1898 au Théâtre d’Art de Moscou alors qu’elle avait connu un échec retentissant lors de sa création à Saint-Pétersbourg en 1896, Tchekhov devint l’auteur fétiche de la troupe de Stanislavski qui créa ses trois autres grandes pièces : Oncle Vania, Les Trois Sœurs et La Cerisaie, interprétées par sa future épouse, Olga Knipper. Atteint de la tuberculose, il part avec sa femme à Badenweiler en Forêt noire pour se soigner et y meurt en 1904.

Simon Stone

Simon Stone, né à Bâle en 1984, fonde en 2007 sa compagnie, The Hayloft Project, en Australie. Sa première production, L’Éveil du printemps de Frank Wedekind, remporte les prix majeurs du théâtre australien. Suivent des adaptations où son sens du plateau, son talent narratif et ses qualités de directeur d’acteurs se donnent libre cours. Thyeste de Sénèque, La Cerisaie, Platonov et Le Canard sauvage de Ibsen, lui valent très vite une notoriété internationale. En 2011, il prend la direction du Belvoir Theatre, à Sydney. Les invitations à travailler en Europe se multiplient : L’Orestie d’Eschyle est présentée à Oberhausen, Médée d’après Euripide à Amsterdam et sa relecture de John Gabriel Borkman de Ibsen, au Burgtheater à Vienne. Également metteur en scène en résidence au Théâtre de Bâle, il y crée Angels in America de Tony Kushner en 2015 puis Les Trois Soeurs. À l’invitation du Holland Festival, il crée Husbands and Wives de Woody Allen en 2016 au Toneelgroep Amsterdam où il monte également Maison d’Ibsen, présenté au Festival d’Avignon 2017. Son premier film, The Daughter, réalisé à partir de son travail sur Le Canard sauvage, est sorti en 2015.

Distribution

traduction française Robin Ormond

avec Jean-Baptiste Anoumon, Assaad Bouab, Éric Caravaca, Amira Casar, Servane Ducorps, Eloise Mignon, Laurent Papot, Frédéric Pierrot, Céline Sallette, Assane Timbo, Thibault Vinçon

décor Lizzie Clachan
costumes Mel Page
musique Stefan Gregory
lumière Cornelius Hunziker

production Odéon – Théâtre de l’Europe
avec le soutien du Cercle de l’Odéon

Création française d’après la production originale en version allemande au Theater Basel, décembre 2016.

Interview vidéo

Revue de presse

« C’est par la cohésion et l’énergie des acteurs, leurs manières archichargée d’incarner leur personnage en déshérence, que le spectacle exacerbe le sentiment du tragique moderne. (…) Grâce de Céline Sallette en Macha, vivacité désenchantée d’Eloïse Mignon en Irina, prestance d’Amira Casar parfaite en sœur aînée qui porte la rectitude. »
Anne Diatkine, Libération. Lire l’article

« Un jeu d’une étrange électricité, d’une fragilité émouvante, aussi. Céline Sallette, Amira Casar, Eloïse Mignon, Eric Caravaca et Assad Bouab sont magnifiques. (…) Les drames intimes qui se nouent et se dénouent ensuite dans l’instabilité et l’isolement sont bouleversants. Et disent à merveille nos désarrois d’aujourd’hui. Ce que désirait Tchekhov. » Fabienne Pascaud, Télérama. Lire l’article

« Le tour de force de cette réécriture réside dans sa capacité à capter la mélancolie du temps présent et à la réinjecter dans le canevas tchekhovien, avec la même logique que le dramaturge russe. » Vincent Bouquet, Les Échos. Site Les Échos

« L’artiste associé du Théâtre de l’Odéon monte une version contemporaine des Trois Sœurs dans la langue d’aujourd’hui. Une réussite. (…) Le mérite en revient à la formidable direction d’acteur du metteur en scène et à une distribution épatante. (…) La vie moderne est une pute dit un personnage, elle engendre une génération désespérée […], elle partage les mêmes doutes que celle des personnages de Tchekhov, un siècle plus tôt. La pièce célèbre la liberté et l’amour, elle est remplie de mélancolie. » Stéphane Capron, ScèneWeb. Lire l’article

En lien avec le spectacle

  • Prélude
    Mardi 9 janvier à 19h, la découverte d’une œuvre, de son auteur, de l’histoire sous une forme accessible à tous.
    En savoir plus
  • En-cas culturel au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Une visite-lecture d’une demi-heure autour du thème « Anton Tchekhov, Art et nouvelles » par un comédien de la Maison des comédiens du TNP. Mercredi 10 janvier à 12h30. En savoir plus
  • Rencontre après spectacle
    Jeudi 11 janvier à l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.
  • Audiodescription
    Les personnes malvoyantes ou non-voyantes peuvent suivre en direct la description du spectacle au moyen d’un casque à haute fréquence. La représentation est précédée d’une approche tactile du décor.
    Pour bénéficier de ce dispositif d’accompagnement, il est nécessaire de se signaler lors de la réservation des places. Jeudi 11 janvier à 20h
    En savoir plus

Documents

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