Tout semble sourire au jeune prince de Hombourg : la gloire qu’il récolte sur le front, face aux envahisseurs suédois, et l’amour qui s’incarne sous les gracieux traits de la princesse Nathalie, sa cousine. Mais vient le jour où tout bascule. A l’aube d’une bataille décisive, le prince fait un étrange rêve. Tandis qu’au petit matin ce songe embue encore son esprit, il écoute à peine le plan d’actions et les ultimes recommandations qu’on lui dicte concernant la direction de sa cavalerie. Au moment décisif, plutôt que d’attendre le signal convenu, Hombourg, intrépide mais guerrier hors pair, transgresse les dispositions prévues, lance l’assaut final et permet de remporter la victoire décisive sur les Suédois. Le voici héros du jour mais, en même temps, coupable de désobéissance. Chef d’armée et de l’État, l’Électeur de Brandebourg, qui a failli perdre la vie dans ce combat, ne peut faire l’impasse sur l’indiscipline de son neveu. S’en suit une série d’intercessions auprès de l’Électeur pour obtenir la grâce de Hombourg. D’abord terrorisé, prêt à tout pour éviter la mort, celui-ci finit par la requérir lui-même… Raison des sentiments contre raison d’État, obéissance ou aliénation à la loi, liberté d’un sujet ou d’un individu : écrite peu de temps avant qu’il ne choisisse de se suicider, l’ultime œuvre dramatique de Kleist continue de questionner les conflits de l’âme comme les règles de notre société. Laurence Pérez
Toute la pièce est une énigme — ou peut-être un songe — qui commence par un somnambulisme et qui finit par un évanouissement. Ou bien est-ce l’histoire d’une lâcheté et d’un héroïsme ? Est-ce le résultat d’une impulsion inconsciente ou celui d’un véritable choix ? Giorgio Barberio Corsetti
© Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon
Giorgio Barberio Corsetti est metteur en scène italien, directeur de la compagnie Fattore K. Son travail de création traverse les frontières en empruntant à la philosophie, la littérature, les arts plastiques, la danse et la vidéo. En 1994, il reçoit le Prix Europe Nouvelles Réalités Théâtrales puis il présente La Tempête de Shakespeare à l’Opéra-Théâtre du Festival d’Avignon (1999). La même année, il est nommé directeur artistique de la section théâtre de la Biennale de Venise. Il a mis en scène une quinzaine de spectacles dont Gertrude de Howard Barker (2009), La Ronde du carré de Dimitris Dimitriadis, Un chapeau de paille d’Italie de Labiche (2012), Pop’pea, un opéra-rock d’après Monteverdi (2012) et I was looking at the ceiling and then I saw the sky de John Adams (2013).
Assistant à la mise en scène Raquel Silva
scénographie Giorgio Barberio Corsetti et Massimo Troncanetti
vidéo Igor Renzetti
images Lorenzo Bruno et Alessandra Solimene
lumière Marco Giusti
costumes Moïra Douguet
musique Gianfranco Tedeschi
technique et production Festival d’Avignon
Production Festival d’Avignon
Coproduction
France Télévisions
Les Gémeaux, Scène nationale — Sceaux
Théâtre de Liège
Théâtre Liberté — Toulon
Avec l’aide de la SPEDIDAM
Avec le soutien de l’ADAMI, de la Région Ile-de-France et du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques / D.R.A.C. / Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Remerciements à la Compagnie Fattore K, le Théâtre du Châtelet, la Comédie Française
Création Cour d’honneur du Palais des papes dans le cadre de la 68e édition du Festival d’Avignon, juillet 2014.
Le Prince de Hombourg est publié aux éditions Actes Sud-Papiers.
Au programme : Sortir du cadre.
Par des jeux de pliages, de découpes et de surimpressions colorées, et en s’inspirant d’éléments de la pièce, les enfants construiront des décors, passant de la 2D à la 3D en jouant sur la sortie du cadre. Avec Pierre Laurent, artiste plasticien.
Réservations auprès de la billetterie : 04 78 03 30 00