Le compagnonnage

Dans une volonté d’encouragement de la jeune création, le TNP soutient des compagnies de la région dans leur processus de travail.

Modalités d’accompagnement

  • deux semaines de résidence ;
  • un accompagnement technique, matériel et personnel ;
  • un accès aux stocks costumes et accessoires ;
  • un conseil en production et diffusion ;
  • la possibilité de présenter une sortie de résidence à un public de professionnels et d’amis.

Comment candidater pour la saison 2026-2027 ?

Pour postuler pour la saison 2026-2027, les compagnies doivent transmettre un dossier de présentation du projet, un extrait de texte et une fiche technique prévisionnelle.

  • Ce dispositif est réservé aux compagnies basées en Auvergne-Rhône-Alpes ou dont l’activité se déploie principalement en Auvergne-Rhône-Alpes.
  • Dépôt des dossiers entre le 1er décembre 2025 et le 1er février 2026.

Contact

Stéphanie Laude
+33 (0)4 78 03 30 18
s.laude@tnp-villeurbanne.com

Cette saison, le TNP a choisi d’accompagner les compagnies suivantes :

  • Compagnie Courir à la catastrophe
    Et le reste c’est de la sauce sur les cailloux
    écriture et mise en scène Alice Vannier et Sacha Ribeiro

Après avoir fait la découverte d’un documentaire sur Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, couple de cinéastes militants sans concession dont l’œuvre est restée méconnue
du grand public, deux jeunes artistes se lancent dans les répétitions d’un nouveau spectacle. D’abord enthousiasmés par la démarche des cinéastes, les deux artistes se confrontent à cette œuvre cinématographique et se retrouvent complètement déstabilisés. Ils questionnent alors leur propre geste créatif : leur radicalité est mise à
l’épreuve.
La compagnie Courir à la catastrophe crée ses spectacles à partir de matières non théâtrales principalement inspirées des sciences sociales.
Alice Vannier et Sacha Ribeiro se sont formés à l’ENSATT.

  • Compagnie La Peau de l’ours
    Déconniatrie, Variations sur Tosquelles
    écriture et mise en scène Margot Segreto
    composition sonore Fanny Thollot

En pleine Seconde Guerre mondiale, en Lozère, François Tosquelles, psychiatre à l’hôpital de Saint-Alban, a créé un lieu où soignants et soignés, résistants, écrivains, poètes et paysans ont imaginé une manière de vivre ensemble. Cet « asile » est devenu un refuge. Margot Segreto fait du plateau un laboratoire d’expériences en réunissant scénographe, vidéaste, créatrice sonore et comédienne.
À partir d’archives, ils interrogent la place du soin dans nos sociétés d’aujourd’hui, en faisant revivre la figure de cet étonnant médecin à la pensée novatrice.

  • Compagnie Rouge Ciel
    Ophélie, j’étais un récit
    texte Milène Tournier
    en collaboration avec Mégane Arnaud
    mise en scène Mégane Arnaud

Elseneur, il y a très longtemps. Ophélie, échappée de la tragédie d’Hamlet de William Shakespeare, essaie d’écrire sa propre histoire. Le royaume danois est asséché, il n’y a
plus une goutte d’eau. Ophélie enterre des poissons et se bat pour les fleurs.
Mais la vieille génération, toujours en place, est sourde à ses alertes.
Mégane Arnaud s’intéresse aux « écritures-poèmes » qui lui permettent d’explorer de nouveaux langages théâtraux et de bousculer la théâtralité traditionnelle.

  • Borboleta Théâtre
    Allô Stella
    écriture et mise en scène Romain Triouleyre

Stella Ferrera anime une émission de radio la nuit. Au téléphone, les auditeurs confient leurs problèmes. Mais ce soir, un enchaînement d’appels dévoile une famille brisée
par un père violent. Nous glissons lentement dans le thriller théâtral, tenus en haleine par la découverte progressive de ce climat de terreur.
Le spectacle dissèque en huis clos les mécanismes de l’emprise paternelle. La compagnie, créée en 2024 par Romain Triouleyre et Sidonie Vilas Boas, traverse les styles :
classique revisité, écriture de plateau, texte personnel, théâtre de rue et cabaret.

  • Compagnie ABAN
    Vers où je ne comptais pas voyager
    écriture, mise en scène et interprétation Katayoon Latif

Prise dans un rêve récurrent, une jeune femme retrace sa vie depuis l’enfance. Ce rêve labyrinthique, entremêlé de souvenirs, la pousse à rechercher ce qui lui manque. C’est
une quête sans fin. Mais cette nuit, le rêve bifurque et le cauchemar commence.
Dans ce seule en scène, Katayoon Latif explore l’exil, la mémoire et la manière dont les trajectoires intimes s’entrelacent avec les réalités politiques. Partie d’Iran en 2019 pour
poursuivre son parcours artistique en France, elle compose ici une fresque onirique nourrie de ses souvenirs, de récits d’autres artistes iraniens et d’une parole libre longtemps
empêchée. Portée par une nécessité intérieure, la pièce dialogue avec les luttes actuelles sans s’y limiter, en tissant un lien entre l’intime et le collectif, entre les voix d’ici et celles qu’on entend rarement, là-bas.