Face à la mère
Du au
salle Roger-Planchon
1 h 30
du mardi au vendredi à 20 h,
samedi à 18 h 30,
dimanche à 16 h,
relâche le lundi
Accessible aux malvoyants
- dim 26 avril 16h
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Distribution
avec Jean-René Lemoine
assistanat à la mise en scène Valentin Suel
lumière Zélie Champeau
son Jeroen Kenens
vidéo Stéphane Rimasauskas
décor, technique et production les équipes de la MC93
La pièce est publiée aux éditions Les Solitaires Intempestifs.
Spectacle créé en octobre 2024 à la MC93, Maison de la culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny.
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production MC93, Maison de la culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny
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coproduction Le Volcan, scène nationale du Havre ; La Comédie de Valence, centre dramatique national Drôme-Ardèche ; Bonlieu, scène nationale d’Annecy ; Maison de la culture d’Amiens ; Centre dramatique national Orléans / Centre-Val de Loire ; Scène nationale de l’Essonne
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avec le financement de la région Île-de-France
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Biographies
Jean-René Lemoine
Jean-René Lemoine est né en Haïti, a passé sa petite enfance au Zaïre et son adolescence en Belgique. Après un parcours d’acteur entre l’Italie et la France, il se consacre essentiellement à l’écriture et à la mise en scène et s’installe définitivement à Paris en 1989. Il enseigne au Cours Florent, collabore avec l’Académie expérimentale des théâtres et dirige régulièrement des ateliers de formation pour comédiens. Il dirige aussi des ateliers à la Fémis à l’attention des élèves scénaristes. En 1997, il fonde la compagnie Erzuli et met en scène de nombreux textes qu’il écrit pour le théâtre dont L’Ode à Scarlett O’Hara (1997), Ecchymose (1999), L’Adoration (2003), Face à la mère (2006), Erzuli Dahomey, déesse de l’amour créé au Théâtre du Vieux-Colombier par la troupe de la Comédie-Française en 2012. En 2013, il écrit puis met en scène et interprète Médée poème enragé. En 2016, il participe aux « États Singuliers de l’écriture dramatique » au théâtre l’Échangeur de Bagnolet.
Son travail d’écriture et de création obtient de nombreuses récompenses : il est lauréat du prix SACD – Théâtre – pour L’Odeur du Noir et de la Fondation Beaumarchais pour Chimères. L’Ode à Scarlett O’Hara obtient le Grand Prix de la Critique comme meilleure création de langue française pour la saison 1997-1998. Il est plusieurs fois boursier du Centre national du Livre pour Erzuli Dahomey, Face à la mère et Médée poème enragé. Il est lauréat du Prix d’écriture théâtrale de Guérande pour L’Adoration, boursier de La Villa Médicis hors les murs pour son projet Archives du Sud, prélude à deux créations : La Cerisaie et Face à la mère. Il est lauréat du prix SACD pour Erzuli Dahomey. Iphigénie obtient le prix Émile Augier de l’Académie française.
Guy Cassiers
Guy Cassiers est un metteur en scène belge-flamand. Il se tourne vers le théâtre après des études d’arts graphiques à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers, ville où il monte ses premiers spectacles au cours des années 1980. Entre 1988 et 1992, il privilégie le théâtre jeune public en tant que directeur artistique de la compagnie de théâtre Oud Huis Stekelbees à Gand. À partir de 1992, il travaille de façon indépendante, notamment pour le Kaaitheater à Bruxelles et le Toneelschuur à Haarlem. Son premier spectacle pour le RO Theater, Angels in America de Tony Kushner (1995), remporte plusieurs prix et lui vaut d’en assumer la direction artistique de 1998 à 2006. Des spectacles tels que De sleutel (1998), Wespenfabriek (2000), La Grande Suite (2001) et Lava Lounge (2002) établissent son langage théâtral marqué par l’emploi de caméras, d’images vidéo, de paroles projetées et de musique interprétée en direct. À la recherche du temps perdu, son cycle de quatre pièces consacrées à Marcel Proust, réalisé entre 2002 et 2004, semble le point culminant de cette approche : il entremêle la technologie et la poésie, la littérature et le théâtre, l’image et la musique, la caméra et le jeu d’acteur. En 2006, il prend la direction du Het Toneelhuis à Anvers et invite une nouvelle génération d’artistes, metteurs en scène, vidéastes ou chorégraphes, à le rejoindre : Benjamin Verdonck, Wayn Traub, Olympique Dramatique, Sidi Larbi Cherkaoui, Lotte van den Berg. En France, il est invité par le Festival d’Automne : en 2008, avec Triptyque du pouvoir, en 2009 avec Sous le Volcan, en 2011 avec Cœur ténébreux, en 2021 avec Antigone à Molenbeek & Tirésias. Il est programmé au Festival d’Avignon : en 2006 avec Rouge décanté, en 2007 avec Mefisto for ever, en 2008 avec Wolfskers et Atropa, en 2010 avec De man zonder eigenschappen I (L’Homme sans qualités I), en 2011 avec Bloed & Rozen. Het lied van Jeanne en Gilles (Sang & Roses. Le Chant de Jeanne et Gilles), en 2013 avec Orlando, en 2017 avec Le sec et l’humide et Grensgeval (Borderline). Il crée deux spectacles avec la Troupe de la Comédie-Française : Les Démons en 2021 et Bérénice en 2025.
Il réalise plusieurs mises en scène d’opéra dont Don Giovanni en 2023 à l’Opéra de Lille.
Après vingt années passées en Afrique puis en Europe avec sa famille, une femme, une mère, décide de retourner à sa terre natale, Haïti. Dans ce pays progressivement en proie à la violence puis au chaos, elle choisit de rester envers et contre tout. Enseignante, elle consacre sa vie à s’occuper des autres, à transmettre des valeurs qui lui paraissent essentielles. Elle meurt tragiquement dans ce pays-là.
Inspiré de l’histoire personnelle de Jean-René Lemoine, Face à la mère est une plongée au cœur des émotions les plus profondes, celles d’un fils confronté à la perte de sa mère. Avec ce monologue, il la fait réapparaître au-delà de la mort. Au rythme des souvenirs qui remontent à la surface, il lui dit ce qu’il n’a pu lui dire de son vivant. Dix-huit ans après l’avoir créé, il interprète à nouveau son texte en confiant la mise en scène à Guy Cassiers, figure majeure du théâtre flamand, orfèvre des images et des atmosphères. C’est une écriture à découvrir, qui touche au plus profond et laisse une trace durable, une expérience sensorielle rare à vivre sur la grande scène du TNP.
Rendez-vous
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Représentation recommandée pour le public avec une déficience visuelle
→ dimanche 26 avril 2026, visite tactile du décor à 15 h, spectacle à 16 h