Ivanov

d’Anton Tchekhov
traduction André Markowicz et Françoise Morvan
mise en scène Jean-François Sivadier

  • Création

Du au

salle Roger-Planchon

2 h 30 du mardi au vendredi à 19 h 30,
samedi à 18 h,
dimanche à 15 h 30,
relâche le lundi

Accessible aux malvoyants

  • dim 1 février 15h30

Rencontre

  • jeu 29 janvier 19h30
  • Distribution

    avec Nicolas Bouchaud, Zakariya Gouram, Gulliver Hecq, Charlotte Issaly, Jisca Kalvanda, Norah Krief,  Frédéric Noaille, Agnès Sourdillon  (distribution en cours)

    collaboration artistique Nicolas Bouchaud et Véronique Timsit
    scénographie Jean-François Sivadier et Marguerite Bordat
    lumière Philippe Berthomé et Jean-Jacques Beaudouin
    costumes Virginie Gervaise
    régie générale Guillaume Jargot
    régie lumière Jean-Jacques Beaudouin
    décor les ateliers du TNP

    La pièce est publiée aux éditions Actes Sud, collection « Babel ».

    Spectacle créé au Théâtre National Populaire.

    • production compagnie Italienne avec Orchestre

    • coproduction Théâtre National Populaire ; Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Le TAP, Théâtre Auditorium de Poitiers, scène nationale ; La Comédie de Saint-étienne, centre dramatique national ; Tandem, scène nationale Douai Arras ; L’Azimut, pôle national cirque d’Antony et de Châtenay-Malabry (en cours)

    • avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

    • avec le soutien du ministère de la Culture (DRAC Ile-de-France), au titre de l’aide aux compagnies

    • en résidence de création du 29 décembre 2025 au 20 janvier 2026

    • crédit photo : Tous droits réservés Félix Thiollier 1899

  • Biographies

    Anton Tchekhov

    Il est né en 1860 à Taganrog en Russie. Après avoir étudié la médecine à l’université de Moscou, il commence à exercer à partir de 1884. Lorsque sa famille s’installe à Moscou après la faillite du père, il cherche à augmenter ses revenus en publiant des nouvelles dans divers journaux : Le Chant du cygneTragique malgré luiLe Jubilé… Le succès arrive assez vite, mais la tuberculose le contraint à de nombreux déplacements pour trouver un climat plus favorable que celui de Moscou.

    En 1878, Tchekhov rédige pour la première fois une pièce de théâtre, Sans Père. Mais cette pièce, connue aujourd’hui sous le titre de Platonov, ne rencontre aucun écho favorable à Moscou ; cruelle et drôle, porteuse d’une réflexion lucide sur la nature humaine et sur la Russie, elle ne sera jamais jouée du vivant de l’auteur. Viennent ensuite Ivanov et des pièces comiques courtes : L’OursLa Demande en mariageLa NoceLes Méfaits du tabac. Après le succès de La Mouette en 1898 au Théâtre d’Art de Moscou (alors que la pièce avait connu un échec retentissant lors de sa création à Saint-Pétersbourg en 1896), Anton Tchekhov devient l’auteur fétiche de la troupe de Stanislavski qui crée ses trois autres grandes pièces : Oncle VaniaLes Trois Sœurs et La Cerisaie, interprétées par sa future épouse, Olga Knipper.

    Bien qu’il se tienne à l’écart de l’engagement politique, Anton Tchekhov se montre sensible à la misère d’autrui. Il ouvre des dispensaires, soigne gratuitement les plus pauvres, et favorise la création de bibliothèques. En 1890, malgré la maladie, il fait un séjour d’un an au bagne de Sakhaline pour témoigner des conditions d’existence des bagnards (L’Île de Sakhaline, 1891).

    Anton Tchekhov meurt en Allemagne, lors d’une cure dans un sanatorium, à l’âge de 44 ans. Il est enterré à Moscou, au cimetière de Novodevitchi. Dans son œuvre, les personnages sont terriblement humains, égarés entre leurs regrets et leurs espoirs. Les nouvelles d’abord (près de 650), le théâtre ensuite, font de Tchekhov, de son vivant, une gloire nationale russe, à l’égal de Dostoïevski et de Tolstoï.

    Jean-François Sivadier

    Après un passage au Centre Théâtral du Maine où il travaille avec André Cellier et Didier-Georges Gabily, il intègre l’école du Théâtre National de Strasbourg. Il en sort en 1986 et joue rapidement sous la direction de Didier-Georges Gabily, Alain Françon, Laurent Pelly, Stanislas Nordey, Jacques Lassalle, Daniel Mesguisch, Christian Rist, Dominique Pitoiset, Serge Tranvouez ou Yann-Joël Collin. En 1996, il écrit, met en scène et interprète Italienne avec Orchestre et termine la mise en scène du diptyque de Molière Dom Juan/Chimère de Didier-Georges Gabily, suite au décès de ce dernier. Artiste associé au Théâtre National de Bretagne dès 2000, il y porte à la scène de nouvelles versions de ses pièces Italienne avec Orchestre (2003), renommée Italienne scène et orchestre – qui obtient le Grand Prix du Syndicat de la critique – et Noli me tangere (2011), créée à l’origine en 1998 pour le Festival Mettre en scène. Parmi les autres mises en scène réalisées pour le Théâtre National de Bretagne, on retient Le Mariage de Figaro de Beaumarchais en 2000, La Mort de Danton de Büchner en 2005, spectacle pour lequel il obtient un Molière, La Dame de chez Maxim de Feydeau en 2009, Le Misanthrope en 2015 et Dom Juan de Molière en 2016. En 2019, il crée Un ennemi du peuple d’Henrik Ibsen, présenté à l’Odéon – Théâtre de l’Europe. Toutes ces productions effectuent des tournées nationales et internationales. Au Festival d’Avignon, Jean-François Sivadier présente notamment La Vie de Galilée de Bertold Brecht, Le Roi Lear de William Shakespeare mais aussi Partage de Midi de Claudel, en collaboration avec Gaël Baron, Nicolas Bouchaud, Charlotte Clamens et Valérie Dréville. Depuis 2004, il travaille régulièrement avec l’Opéra de Lille, où il met en scène Madame Butterfly (2004), Wozzeck (2007), Les Noces de Figaro (2008), Carmen (2010), Le couronnement de Poppée (2012) et Le Barbier de Séville (2013). Au festival d’Aix-en-Provence, il met en scène en 2011 La Traviata – qui entre au répertoire du Staatsoper de Vienne – et en 2017 Don Giovanni. En 2021, il revient à une écriture plus intime avec la pièce Sentinelles, présentée au TNP. En 2022, il crée Othello de William Shakespeare et en 2024, Portrait de famille – Une histoire des Atrides.

Ivanov se sentait fort, courageux, enthousiaste. Il avait un domaine, était très apprécié de ses voisins. Il avait une vision du monde et cette vision s’est cassée. À peine un an plus tard, il n’est plus que l’ombre de lui-même, envahi par la lassitude, un fort sentiment de culpabilité et de solitude. Sa vie est livrée aux ragots de la petite société qui l’entoure, enivrée d’ennui, d’alcool, de poncifs et de méchancetés sur fond d’antisémitisme. Il aurait épousé par intérêt Anna Petrovna, jeune fille juive riche, qui par amour pour lui a renoncé à sa religion et a été déshéritée par ses parents. Maintenant qu’elle est tombée gravement malade, sur le point de mourir, Ivanov la délaisserait…

Jean-François Sivadier aime les textes qui racontent l’histoire d’un groupe de gens pris dans un mouvement qui les dépasse. « Le meilleur moyen, dit-il, d’aller très loin dans la tragédie, c’est d’avoir conscience qu’on pourrait aussi la jouer de manière dérisoire, ridicule, grotesque. » Avec une dizaine de comédiens, dont des fidèles de longue date, il met en scène Ivanov, avec tendresse et ironie.

Rendez-vous

  • Rencontre avec l’équipe artistique après le spectacle

    → jeudi 29 janvier 2026

  • Audiodescription en direct

    → dimanche 1er février 2026, visite tactile du décor à 14 h 30, spectacle à 15 h 30