Kaddish, la femme chauve en peignoir rouge
- Création
Du au
salle Jean-Bouise
2 h 30
du mardi au vendredi à 19 h 30,
samedi à 18 h,
dimanche à 15 h 30,
relâche le lundi
Accessible aux malvoyants
- dim 22 mars 15h30
Rencontre
- mer 25 mars 19h30
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Distribution
avec Armelle Abibou, Michael Charny, Milena Csergo, Lucie Grunstein, Lazare Herson-Macarel, Raphaël Naasz
guitare, chant et direction des chœurs Malik Soarès
dramaturgie Guillaume Clayssen et Lazare Herson-Macarel
collaboration à la mise en scène Chloé Bonifay et Tiphaine Rabaud-Fournier
conseil historique Nicolas Morzelle
lumière Marine Flores
espace et costumes Sarah Barzic et Loïse Beauseigneur
musique originale Antoine Prost et Malik Soarès
son Antoine Prost
collaboration musicale et sonore Camille Vitté
régie générale William Leveugle
Spectacle créé en janvier 2026 à La rose des vents, scène nationale de Lille-Métropole-Villeneuve-d’Ascq.
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production La Compagnie Nova
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coproduction Théâtre de Sartrouville et des Yvelines, centre dramatique national ; Les Gémeaux, scène nationale de Sceaux ; La rose des vents, scène nationale de Lille Métropole-Villeneuve-d’Ascq ; Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national ; Théâtre des Îlets, centre dramatique national ; Théâtre Jean Vilar, Vitry-sur-Scène ; Théâtre des Quartiers d’Ivry, centre dramatique national du Val-de-Marne
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avec le soutien de l’Institut français de Hongrie ; espace Kristály Színtér à Budapest ; Nouveau Théâtre Populaire ; Théâtre de la Tempête ; Le Moulin de l’Hydre ; Collectif 12 ; Théâtre au Fil de l’Eau ; Le Pavillon ; Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national
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avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
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Biographies
Imre Kertész
Imre Kertész est un écrivain hongrois. Né dans une famille juive modeste, d’un père marchand de bois et d’une mère petite employée, Imre Kertész est déporté à Auschwitz en 1944, à l’âge de 15 ans, puis transféré à Buchenwald. Revenu à Budapest en 1945, il se retrouve seul, tous les membres de sa famille ayant disparu. En 1948, il commence à travailler comme journaliste. Mais le journal dans lequel il travaille devient l’organe officiel du Parti communiste en 1951 et Kertész est licencié. Il travaille alors quelque temps dans une usine puis au service de presse du ministère de l’Industrie. Congédié à nouveau en 1953, il se consacre dès lors à l’écriture et à la traduction. La découverte de L’Étranger d’Albert Camus lui révèle, à 25 ans, sa vocation. À partir de la fin des années 1950 et tout au long des années 1960, il écrit des comédies musicales pour gagner sa vie. Il traduit de nombreux auteurs de langue allemande comme Friedrich Nietzsche, Hugo von Hofmannsthal, Arthur Schnitzler, Sigmund Freud, Joseph Roth, Ludwig Wittgenstein et Elias Canetti qui ont une influence sur sa création littéraire. Dans les années 1960, il commence à écrire Être sans destin, récit d’inspiration autobiographique qui constitue le premier opus d’une trilogie sur la survie en camp de concentration. L’ouvrage ne peut paraître qu’en 1975, pour un accueil assez modeste. C’est seulement après sa réédition, en 1985, qu’il connaîtra le succès. Tenu à l’écart par le régime communiste, Kertész ne commence à être reconnu comme un grand écrivain qu’à la fin des années 1980. Auteur de Le Refus, Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas, Un autre : chronique d’une métamorphose, il obtient en 2002 le prix Nobel de littérature. L’expérience douloureuse des camps de concentration nourrit toute son œuvre, intimement liée à l’exorcisation de ce traumatisme. Ses ouvrages ouvrent une réflexion sur les conséquences dévastatrices du totalitarisme et de la solitude de l’individu condamné à la soumission et à une souffrance silencieuse. Il meurt le 31 mars 2016 à Budapest.
Margaux Eskenazi
Diplômée d’un Master II recherche en Études Théâtrales à Paris III et de la section mise en scène du CNSAD en 2014, Margaux Eskenazi travaille trois ans au comité de lecture du Théâtre du Rond-Point. Elle développe une activité de collaboratrice artistique avec Éric Didry, Nicolas Bouchaud, Jean-Claude Grumberg, Vincent Goethals, Xavier Gallais, Cécile Backès, le Birgit Ensemble et Clément Poirée. Depuis 2019, elle conçoit également des dramaturgies de films documentaires pour France Ô.
Son activité de metteuse en scène débute en 2007 – année où elle fonde la Compagnie Nova. Elle monte Quartett d’Heiner Müller, Hernani de Victor Hugo et Richard III d’après William Shakespeare. Depuis 2016, elle développe un triptyque « Écrire en pays dominé » consacré aux amnésies coloniales et aux poétiques de la décolonisation : Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre (2016), Et le cœur fume encore (2019) et 1983 (2022). Ces spectacles sont co-écrits avec Alice Carré. En 2017, Margaux Eskenazi crée Césaire-variations d’après Aimé Césaire. En 2021, elle crée Gilles ou qu’est-ce qu’un samouraï, d’après Gilles Deleuze, Après Babel – Construire la ville en collaboration avec Chloé Bonifay. En 2023, elle met en scène Niquer la fatalité Chemin(s) en forme de femme d’Estelle Meyer. En 2024, elle crée Si Vénus avait su en collaboration avec Sigrid Carré-Lecoindre.
Son travail est fortement implanté en Seine-Saint-Denis où elle met en place depuis 2007 de nombreuses actions sur le territoire en lien avec ses créations (interventions en maison d’arrêt, en milieu scolaire, en centre sociaux…). Elle intervient également dans les écoles supérieures d’art dramatique (École de la Comédie de Saint-Etienne, Esad à Paris, École du Nord à Lille).
Elle est artiste associée aux Gémeaux, Scène Nationale de Sceaux, au Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN, au Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine.
Dans cette autofiction créée à partir de romans d’Imre Kertész, écrivain hongrois, prix Nobel de littérature en 2002, dont l’œuvre est aussi diverse, parfois drôle, que profonde et puissante, Margaux Eskenazi poursuit son travail sur la mémoire : « Se souvenir, c’est créer une part de monde » écrit Kertész qui fait de son histoire personnelle la matière de ses romans. Pour la metteuse en scène, la voix de Kertész paraît précieuse pour penser notre présent et esquisser des réponses à des questions qui lui tiennent à cœur sur le judaïsme, sur la mémoire et l’usage qu’on en fait et sur notre devenir politique. Elle réfléchit depuis longtemps à ce sujet des identités du judaïsme : dans la diaspora, en Israël et dans la pensée juive française décoloniale. Elle compose une grande fresque théâtrale et musicale, bien loin d’un spectacle muséal ou victimaire. Elle s’inspire des récits multiples, parfois contradictoires, qui composent notre société, pour envisager collectivement un monde où les blessures mémorielles pourraient cicatriser. Comme Kertész, elle pense plutôt à l’avenir qu’au passé.
Rendez-vous
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Rencontre avec l’équipe artistique après le spectacle
→ mercredi 25 mars 2026
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Théâtromôme, garderie artistique le temps du spectacle,
→ dimanche 22 mars 2026 à 15 h 15
Infos pratiques -
Audiodescription en direct
→ dimanche 22 mars 2026, visite tactile du décor à 14 h 30, spectacle à 15 h 30
Renseignements auprès de Magdalena Klukowska : m.klukowska@tnp-villeurbanne.com
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Stage de pratique théâtrale pour adultes
→ samedi 21 mars 2026, de 10 h à 17 h
Infos pratiques