Histoire d’un Cid

variation autour du Cid
de Pierre Corneille
adaptation collective du texte
mise en scène Jean Bellorini

  • Création

Du au

salle Roger-Planchon

1 h 40 du mardi au vendredi à 20 h, samedi à 18 h 30,
dimanche à 16 h,
relâches le lundi et le dimanche 8 décembre

Réserver

Accessible aux malvoyants

  • jeu 5 décembre 20h
  • dim 15 décembre 16h
  • Distribution

    avec Cindy Almeida de Brito, François Deblock, Karyll Elgrichi, Federico Vanni en alternance avec Luca Iervolino

    claviers Clément Griffault
    percussions Benoit Prisset

    collaboration artistique Mélodie-Amy Wallet
    composition musicale Clément Griffault et Benoit Prisset
    scénographie Véronique Chazal
    lumière Jean Bellorini
    assisté de Mathilde Foltier-Gueydan
    son Léo Rossi-Roth
    vidéo Marie Anglade
    costumes Macha Makeïeff
    assistée de Laura Garnier
    construction des décors et confection des costumes les ateliers du TNP

    • production Théâtre National Populaire
    • coproduction Les Châteaux de la Drôme ; L’Azimut – Antony/Châtenay-Malabry, Pôle National Cirque en Île-de-France ; avec le soutien du Théâtre Silvia Monfort, Paris
    • avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

    Spectacle créé le 27 juin 2024 dans le cadre des Fêtes Nocturnes 2024 du Château de Grignan.

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  • Biographie

    Jean Bellorini

    Metteur en scène attaché aux grands textes dramatiques et littéraires, il mêle étroitement théâtre et musique dans ses spectacles et y insuffle un esprit de troupe généreux. Il défend un théâtre populaire et poétique. Tempête sous un crâne d’après Les Misérables de Victor Hugo, Paroles gelées d’après Rabelais, La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht, Liliom de Ferenc Molnár ou encore Karamazov d’après le roman de Fédor Dostoïevski créé pour le Festival d’Avignon en 2016 en sont quelques exemples. Ces spectacles fédèrent un large public en France et à l’étranger. Paroles gelées et La Bonne Âme du Se-Tchouan sont récompensés en 2014 par les Molières de la mise en scène et du meilleur spectacle du théâtre public. Nommé en 2014 à la direction du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, Jean Bellorini poursuit son travail de création théâtrale et de diffusion des spectacles de son répertoire. Il invente la Troupe éphémère, composée d’adolescents de Saint-Denis et de ses environs, avec qui il monte chaque année un spectacle – Moi je voudrais la mer, d’après les poèmes de Jean-Pierre Siméon, Antigone de Sophocle, 1793, écriture collective du Théâtre du Soleil, Les Sonnets de William Shakespeare, en collaboration avec le chorégraphe Thierry Thieû Niang, et Quand je suis avec toi, il n’y a rien d’autre qui compte, un texte de Pauline Sales. Il développe son travail pour l’opéra et à l’étranger, avec la création en 2016 du Suicidé de Nicolaï Erdman avec la troupe du Berliner Ensemble, de La Cenerentola de Gioacchino Rossini avec l’Opéra de Lille, en 2017 d’Erismena de Francesco Cavalli avec le Festival international d’Art lyrique d’Aix-en-Provence, de Kroum de Hanokh Levin avec la troupe du Théâtre Alexandrinski de Saint-Pétersbourg et en 2018 de Rodelinda de Georg Friedrich Haendel à l’Opéra de Lille. La saison 2018-2019, il crée deux spectacles au TGP : Un instant, d’après À la recherche du temps perdu de Marcel Proust et Onéguine, d’après Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine. Depuis 2020, il dirige le Théâtre National Populaire. La même année, il présente Le Jeu des Ombres de Valère Novarina lors de la Semaine d’art en Avignon (récompensé par le Syndicat de la Critique, Prix Georges-Lerminier et Prix Technique). En 2022, il est invité par le Teatro Di Napoli – Teatro Nazionale et crée avec la troupe d’acteurs italiens Il Tartufo de Molière, dans une traduction de Carlo Repetti. En 2022, il créé avec sa troupe Le Suicidé, vaudeville soviétique de Nicolaï Erdman. En juin 2023, il crée avec les comédiennes de l’Afghan Girls Theater Group Les Messagères d’après Antigone de Sophocle.

    En novembre 2023, il signe la mise en scène de David et Jonathas de Marc-Antoine Charpentier, créé à l’Opéra de Caen et dirigé par Sébastien Daucé. En janvier 2024, il crée en Chine Les Misérables, d’après le roman de Victor Hugo, avec Yanghua Theatre au Poly Theatre de Pékin.

  • La presse en parle

    L’occasion d’interroger l’œuvre avec l’impertinence de ton, propre à notre présent, tout en l’inscrivant dans la dimension fantasmagorique d’une nuit propice à basculer à tout instant dans le monde des rêves (…). Chaque acte se transforme en morceau de bravoure pour offrir au public l’opportunité de jouir d’une collection ébouriffante de numéros d’acteurs et d’actrices s’amusant des pièges où une morale d’un autre siècle les enferme. Les Inrocks

    Au texte qu’il trahit avec talent il a ajouté des mots de Lamartine, de Victor Hugo et de Valère Novarina. On taira la scénographie de Véronique Chazal pour garder l’effet de surprise. Émerveillement assuré ! Le Figaro

    Sur le devant de la scène, un bateau d’enfant attend sagement que ses passagers évoquent leur voyage en haute mer. L’Infante (éblouissante Karyll Elgrichi), esquisse les grandes lignes du drame à venir. Amoureuse secrète de Rodrigue (vaillant François Deblock), qu’elle ne peut avoir en raison de son rang, elle forme le projet de l’unir à Chimène (bouleversante Cindy Almeida de Brito). Une idylle qui démarre sur les chapeaux de roue, mais que très vite les querelles paternelles (excellent Federico Vanni), père de Rodrigue vont venir mettre à mal. L’Œil d’Olivier

    Mission réussie pour Jean Bellorini avec cette Histoire d’un Cid qui se confrontera à la rentrée à un large retour en salles, lequel devrait tout aussi bien trouver son écho. La troupe réunie par le directeur du TNP n’aura en tout cas aucun mal à emporter, dans son talent, toute l’essence d’une pièce qui brille, dès la première, par son dynamisme, sa générosité et sa pertinence. Snobinart

    « Rodrigue, qui l’eût cru ? Chimène, qui l’eût dit ? » que leur bonheur fût si proche et bientôt se perdît… Corneille a ici le sens de l’infinie précarité des sentiments et des choses, avant d’avoir plus tard celui de la liberté et du pouvoir. Télérama

    Le théâtre rebondit dans tous les sens sur son tremplin de plastique, incarné par de formidables enfants qui nous font rire et pleurer. Les Echos

À partir de 13 ans.

Qui ne connaît pas Le Cid ? Avec ses personnages grandioses, ses vers que l’on murmure et ses épisodes fameux, cette tragicomédie parue en 1637 est l’une des pièces maîtresses de notre héritage littéraire. Mais comment se mettre sincèrement à l’écoute de cette langue du passé, touffue et épique ? Pour réveiller Corneille à nos yeux comme à nos oreilles, Jean Bellorini prend le parti du rêve, du jeu et de l’enfance.

Au tout début d’Histoire d’un Cid imaginée par Jean Bellorini, six personnes entrent en scène. Parmi elles, deux musiciens et quatre acteurs et actrices qui porteront le récit. Se faisant conteurs et conteuses, ils et elles redécouvrent les aventures des personnages, le dilemme de Rodrigue, son amour impossible avec Chimène, le secret de l’Infante, le désespoir d’un père vieillissant et l’avalanche de questionnements qui parsèment la pièce. Qu’est-ce que le véritable honneur ? Quel est le poids de l’amour, lorsqu’un parent exige vengeance ? Que faire du désespoir d’un proche ? Comment une génération peine à laisser place à une autre ? Quels choix ponctuent nos vies ? Et comment assumer ces choix ? Pour raconter ces doutes intimes et universellement partagés, le petit chœur met la main sur une arme invisible et incommensurable : l’imagination. Naviguant entre songe et réalité, il fabrique sous nos yeux un grand chant d’amour, violent et ludique. Les étoiles brillent et le désastre se creuse.

Créé en plein air lors des Fêtes Nocturnes de Grignan, en juin 2024, ce spectacle trouve ici le chemin d’une salle de théâtre. Cette variation féerique autour du Cid signée par Jean Bellorini et sa troupe fait éclore le poème de Corneille dans son éclat premier – un éclat pour aujourd’hui.

 

Rendez-vous

  • Audiodescriptions en direct

    • jeudi 5 décembre 2024, visite tactile du décor à 19 h, spectacle à 20 h
    • dimanche 15 décembre 2024, visite tactile du décor à 15 h, spectacle à 16 h
  • Rencontre avec l’équipe artistique après le spectacle

    → jeudi 5 décembre 2024

  • En-cas culturel au Musée des Beaux-Arts de Lyon

    « De la scène à l’atelier du peintre »
    → mercredis 4 et 18 décembre à 12h30
    3 € + tarif d’entrée au musée – gratuité de l’entrée pour les abonnés du TNP sur présentation de la carte
    réservation

  • Projet avec l’EPM (établissement pénitentiaire pour mineurs du Rhône)

    La compagnie Le Lien théâtre et le TNP construisent ensemble un travail de sensibilisation au théâtre. La comédienne Karyll Elgrichi et la musicienne Marion Chiron, de la troupe de Jean Bellorini, proposent des ateliers entre théâtre et musique en écho au spectacle.
    → représentation le mardi 5 novembre 2024 à 19 h